Le «centre» de Breux vers 1904. C’est la partie de Breux qui a le plus changé. Tout autour de l’église a été démoli après les dégâts causés par les bombardements de 1940. Les bombardements venaient de la ligne Maginot derrière Avioth et étaient destinés à arrêter l’avancée allemande.
De gauche à droite :
1 L’ancien presbytère
Autrefois, Breux possédait deux châteaux. Lorsqu’ils tombèrent en ruine, les seigneurs de Breux construisirent une nouvelle maison / manoir seigneurale au 17/18ème siècle.
Après la Révolution, ce bâtiment, longtemps connu sous le nom de Château, est devenu la propriété de la commune.
En 1829 l’ancien presbytère dans la Grande Rue devient (et est toujours) mairie / école, avec logement pour l’instituteur, et le «Château» devient presbytère.
Ce bâtiment du fin 17ème, début 18ème siècle devenait la maison de l’instructeur d’une école de filles (photo), construite just à côté (la «petite école») et actuellement la maison de Marie-Claude Woillet. Le presbytère est demoli après des dommages de Mai 1940.
Savoir plus sur la petite école des filles : https://www.estrepublicain.fr/societe/2021/04/21/la-petite-ecole-un-lieu-charge-d-histoire
2 La Maison Boquel
En face de l’église se trouvaient environ cinq maisons détruites pendant la seconde guerre mondiale. Une seule maison neuve l’a remplacé: la maison Boquel (28 Grande Rue).
3 Boulangerie et Café Gérard
La maison actuelle à côté de l’église a été construite vers 1950 et remplace un ancien bâtiment détruit pendant la seconde guerre mondiale. En fait, l’ancien bâtiment était plus proche de l’église et couvrait une partie de ce qui est maintenant le parking.
Il se composait d’une auberge, une boulangerie et deux logements (de gauche à droite sur la photo). Pendant les années 1920-30 la famille Gérard se composait de Henri et Marie-Thérèse Gérard, leur fils Georges, fille Azeline, Victorine mère d’Henri, leur nièce Georgette Charlier et une aide doméstique.
4 La Ferme et Café Anselme
A côté de la maison Gérard se trouvait la maison Anselme. La famille Anselme a toujours combiné un certain nombre de professions comme beaucoup d’autres familles dans la région à cette époque. Les Anselmes étaient agriculteurs mais avaient également un café juste à côté de l’auberge Gérard (la terrasse à droite dans la photo). En cette époque la famille consistait de Bertin et Victorine et leurs enfants Albert et Gisèle.
Après 1945, la maison Anselme est reconstruite plus ou moins à l’emplacement de la maison Gérard. La maison Gérard n’a pas été reconstruite.
Les Anselmes (Bertin et Victorine et après Albert et Violette) ont continué à combiner un café et une ferme jusqu’aux années 1980.
5 Le Pensionnat et l’Ecole des Filles
La plupart des maisons à Breux ont un étage, les autres n’ont qu’un rez-de-chaussée. Une seule, le pensionnat des filles, détruit lors de la deuxième guerre mondiale, avait deux étages.
Le pensionnat (1945-1910) était un complexe assez vaste. Il se composait d’une maison pour la directrice, de chambres pour six sœurs et 40-60 filles et de salles de classe (les fenêtres cintrées tout à droite sur la photo). Après la fermeture, une sœur-concierge y a vécu jusqu’à la seconde guerre mondiale et le curé a emménagé dans la maison de la directrice.
6 Le Moulin Leonard
Le moulin Leonard, ou Haut Moulin, entre la Grande Rue et le Poison, est le plus ancien des deux moulins qui existaient à Breux. Il y avait un moulin sur ce site depuis les années 1400. Le moulin a cessé de fonctionner pendant la Grande Guerre, quand les allemands l’avait aménagé pour recevoir des soldats en repos. Ils y avait monté une turbine électrique. Une chaudeur à vapeur locomobile fournissait un supplément de force motrice et permettait à chauffer des douches.
Environ un tiers du bâtiment d’origine, la partie qui contenait les quartiers d’habitation d’origine, a été démoli. Quelques fondations sont encore visibles à l’angle de la rue du Moulin et de la rue Dessous. En outre, le ruisseau actuel avait une branche supplémentaire, probablement pour alimenter un deuxième roue à eau. Cette branche passait sous le bâtiment où se trouve la porte d’entrée actuelle.