Une histoire vraie de Breux par Robert Anselme. Version française.
Nous sommes à Breux dans les années 1950. Numa ROGER, avait eu 7 petits cochons de sa truie, qu’il avait vendus et en avait gardé deux pour ces besoins personnels. Le premier cochon atteignait les 120 kg, il était bon à sacrifier.
A cette époque le cochon était tué devant la porte de la maison, pour cela il fallait trois hommes pour le sacrifice (un saigneur, plus deux assistants pour tenir la bête). Le Numa avait demandé à Augustin LHOTEL surnommé le Tintin, Léon EMOND surnommé le lolo, et à mon père René ANSELME surnommé le Papin pour l’assister dans ce travail.
Le cochon fut tué devant la porte comme prévu, et la tradition voulait que le propriétaire du cochon paye la goutte à ses ouvriers dès la fin de la mise à mort. Pour le Lolo qui buvait du pinard surtout sans eau, un petit scénario se répétait tout le temps : un Canon Léon, avec de l’eau ? Réponse catégorique : non… non… non… Pur… Pur ! Pur ! A chaque tournée ça recommençait et le Numa ne s’en privait pas.
Si bien qu’au lieu de boire un verre ils en burent trois, servis par l’Octavie la femme du Numa. Puis il fallait s’occuper du cochon pour lui bruler tous les poils avant brossage.
Surprise de taille à leur sortie, le cochon laissé pour mort, avait disparu. Suspectant un vol le Numa interrogea les voisins, pour voire qui était venu. Personne n’avait rien vu. Mille dieux… il était pourtant bien tué là.
Et l’octavie intervient : Eh… Votre cochon il est toujours dans sa baraque. Effectivement pendant que les quatre compères s’abreuvaient, le cochon s’était relevé et puisant dans ces dernières forces était retourné chez lui pour y mourir cette fois définitivement.
l’Octavie, la vieille truie, alla colporter dans tout le village, que les quatre tueurs ayant trop bu ne se rappelaient plus ou était le cochon.
Moralité : il n’y a toujours qu’une part de vérité dans la vérité d’une histoire.
Robert Anselme, juillet 2021